
Mon vrai nom est Elisabeth - Adèle Yon
🧺 Achat chez mon libraire @librairieagora
🏆 Prix Essai France Télévisions 2025
🏆 Prix du Nouvel Obs
🏆 Prix du Barreau de Marseille
🏆 Grand Prix des lectrices ELLE
🏆 Prix Régine Deforges 2025 du premier roman
On a empêché mon arrière-grand-mère de ressentir [sa] colère en la lobotomisant. C'est une opération qui coupe toutes ses émotions. La colère a donc surgi dans les générations ultérieures, puisqu'elle n'a pas pu s'exprimer chez elle. Donc j'hérite de la colère.
Adèle Yon
Un roman construit comme une véritable enquête avec des interviews, des lettres, des rapports médicaux, des confessions, des recherches sur des actes médicaux…
Un livre sur la santé mentale et la schizophrénie, en particulier chez les femmes avec cette interrogation sur l’hérédité de cette dernière au sein des femmes d’une même famille.
L’autrice part à la recherche de son arrière-grand-mère pour comprendre ce qui a engendré ce tabou et tout le mystère qui s’est formé autour de cette figure féminine souhaitant au final juste être une femme libre et indépendante dans les années 1940.
Pour avoir de telles pensées entre autre, elle sera considéré comme folle et l’histoire de Betsy comme elle est nommée dans la famille se résumera à des grossesses non désirées, des dépressions post-partum, à des cures de Sakel, à des électrochocs, à une lobotomie, à des années en hôpital psychiatrique… Tout sera fait pour éviter que Betsy puisse ressentir tous types d’émotions dont sa propre colère.
Betsy subira des violences qu’elles soient familiale, conjugale ou psychiatrique.
Un roman poignant et touchant et qui ne peut que nous mettre en colère en tant que femme.
Synopsis
Une chercheuse craignant de devenir folle mène une enquête pour tenter de rompre le silence qui entoure la maladie de son arrière-grand-mère Elisabeth, dite Betsy, diagnostiquée schizophrène dans les années 1950. La narratrice ne dispose, sur cette femme morte avant sa naissance, que de quelques légendes familiales dont les récits fluctuent. Une vieille dame coquette qui aimait nager, bonnet de bain en caoutchouc et saut façon grenouille, dans la piscine de la propriété de vacances. Une grand-mère avec une cavité de chaque côté du front qui accusait son petit-fils de la regarder nue à travers les murs. Une maison qui prend feu. Des grossesses non désirées. C’est à peu près tout. Les enfants d’Elisabeth ne parlent jamais de leur mère entre eux et ils n’en parlent pas à leurs enfants qui n’en parlent pas à leurs petits-enfants. « C’était un nom qu’on ne prononçait pas. Maman, c’était un non-sujet. Tu peux enregistrer ça. Maman, c’était un non-sujet.’
Mon vrai nom est Elisabeth est un premier livre poignant à la lisière de différents genres : l’enquête familiale, le récit de soi, le road-trip, l’essai. À travers la voix de la narratrice, les archives et les entretiens, se déploient différentes histoires, celles du poids de l’hérédité, des violences faites aux femmes, de la psychiatrie du XXe siècle, d’une famille nombreuse et bourgeoise renfermant son lot de secrets.